L’orgue Pascal QUOIRIN de SAINTE-MARGUERITE

Musicien d’église, André ROSSI est titulaire de l’orgue Pascal Quoirin (2003) de l’église  de Sainte-Marguerite à Marseille.

FESTIVAL D’ORGUE DE L’ÉGLISE ST MICHEL DE SOLLIES-VILLE

Directeur artistique: André ROSSI.

Orgue de sollies ville

Association Musicale
de SOLLIES-VILLE

La musique interprétée doit rester vivante..

A tout instant de son interprètation un musicien devrait être soucieux de ce que vit et éprouve le public pour lequel il joue.

Le moment du jeu est un temps d’osmose temporaire pour l’interprète et celui qui l’écoute. Et même si la musique est ancienne, à l’instant où elle s’exprime, elle est vivante d’une vie contemporaine de ces deux là.
La musique ne se visite pas comme on visite un chateau médiéval. Le musicien n’est pas un guide et il ne peut survoler et rendre compte de la musique comme on le ferait d’une archive.

Il faut surtout que la musique soit vivante.
N’importe quelle page d’un chef-d’oeuvre des siècles passés  qui parvient jusqu’à nous, peut se réinventer et se réactualiser au moment même où elle est jouée. C’est ce qui fait l’intemporalité et l’universalité d’une oeuvre car elle est toujours conçue dans un profond soucis de montrer l’homme dans toute la chromatographie de ses sentiments, de ses sensations en s’adressant à lui jusqu’à l’ indicible, au delà des époques et des modes.
L’oeuvre de J.S. Bach, aujourd’hui sans cesse interrogée et ré-interprétée, est le parfait exemple d’une musique qui s’adresse au corps et à l’esprit. Je reste convaincu ce fut le dessein de Bach tout au long de sa vie de compositeur.

Tout interprète devrait s’essayer à l’improvisation et à l’écriture.

Derrière l’interprète il y a nécessairement le musicien qui est en recherche.
Il y a, pour cette raison, un lien privilégié entre l’interprétation, l’improvisation et la composition.

Aucun interprète, s’il veut bien apprivoiser le style, ne devrait se passer d’une initiation à l’improvisation et à l’écriture, ou bien d’une pratique analytique en lien avec ces 2 notions.
C’est un des meilleurs moyens de parvenir à une compréhension de haut niveau pour la restitution d’une syntaxe musicale qui soit la plus juste possible. On doit pouvoir écrire, ou partiellement écrire, ses improvisations et improviser à partir de ses mêmes écrits..
C’est la raison pour laquelle l’improvisation et la composition doivent être intimement liés à l’interprétant, en créant chez celui-ci des réflexes digitaux et de composition de l’instant qui favorisent ainsi ce jeu naturel si recherché.

L’improvisation n’est pas une fin en soi . Elle reste un outil fort utile à l’interprète. Les conservatoires de France créent et disposent actuellement de plus en plus de classes d’improvisation tout instrument confondu. Classes considérées comme une aide précieuse à la classe d’interprétation instrumentale. Au conservatoire de Marseille, c’est à la demande du directeur, bien conscient des vertus de cette pratique, que s’est crée, dans les années 90, la discipline harmonisation au clavier et improvisation à l’orgue, dans laquelle on pratique également le continuo.

La musique jouée est aussi une forme de recréation. Le musicien interprète, apprivoise ainsi la pièce qu’il a sous les doigts, par ce long travail d’analyse. C’est la plus belle façon de rendre ses prestations musicales et les pièces abordées « toujours bien vivantes », même lorsqu’il s’agit de musiques très anciennes.

André ROSSI.

La rencontre avec Raphaël IMBERT.

Quand nous nous sommes rencontrés en 2004 Raphaël enseignait le jazz au conservatoire et moi, j’enseignais l’improvisation.

Le jazz, c’est de l’improvisation, et nous avons commencé de travailler ensemble sur ce vecteur commun au jazz et à la musique ancienne. Nous avons réalisé que nos pratiques étaient très proches et que le travail sur des modes anciens se retrouvait dans le jazz actuel.

Nous avons constaté les liens forts qui unissaient nos pratiques artistiques, pourtant si éloignées dans le temps : improvisation pour la pratique, spiritualité pour l’inspiration. Nous avons exploré ces relations, mis en valeur les rapports dynamiques partagés par le jazz et la musique baroque.

De cette collaboration, sont nés deux disques et un spectacle: « DE BACH À COLTRANE ».

Raphael IMBERT

Raphaël IMBERT